Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?
Le cyberharcèlement désigne une forme de harcèlement qui a lieu en ligne. Il peut s’agir de propos ou d’actions insultantes, qui se répètent jusqu’à entraîner la dégradation de la santé physique ou morale de la victime. Réseaux sociaux, blogs, forums, jeux multijoueurs sont autant de plateformes où l’on retrouve les principaux cas de cyberharcèlement.
La particularité de ce type de harcèlement est l’échelle et la vitesse à laquelle il est possible de diffuser une information, photo ou vidéo. Il n’existe aucun répit pour la victime car il est possible d’accéder à Internet jour et nuit. De plus, dans la plupart des cas, les victimes ne connaissent pas leur cyber harceleur, alors que ce dernier connaît très bien sa victime.
Exemples de cyberharcèlement
Il existe différents types de cyberharcèlement que l’on peut classer selon les victimes visées, les causes ou les moyens utilisés. Découvrez ci-dessous 8 types de cyberharcèlement et apprenez à en identifier les premiers signes.
1. Trolling
Qu’est-ce que le trolling ? Issu de la mythologie nordique, le troll est une créature laide et méchante. Par comparaison, un troll sur internet est en fait une personne malintentionnée, dont le seul but est de provoquer les autres, en tenant des propos agressifs. Ses méthodes peuvent aller jusqu’à la diffamation et la diffusion de rumeurs en ligne. Les terrains de jeux favoris du troll sont les forums et les réseaux sociaux, où il débite un flot incessant de commentaires haineux destinés à harceler et à intimider ses victimes.
Le meilleur moyen de vous débarrasser d’un troll est de l’ignorer et de ne pas entrer dans son jeu.
2. Cyberstalking
Le terme cyberstalking définit l’action de traquer une personne en ligne. Et pour cause, nous mettons tellement de détails de notre vie en ligne : centres d’intérêt, événements et lieux visités, lieu de travail, adresse électronique et même votre numéro de téléphone peuvent être trouvés en fouillant un peu. Le but du cyberstalking est d’embarrasser, menacer ou harceler les victimes.
Cela ne veut pas dire que le fait de consulter les réseaux sociaux d’une personne constitue du harcèlement en ligne. Rechercher sur Facebook ou Instagram votre collègue nouvellement embauché n’est pas du harcèlement.
Le cyberharcèlement est beaucoup plus grave, car il implique des intentions néfastes, allant des fausses accusations au harcèlement sexuel, voire à l’encouragement d’autres personnes à harceler la victime. Dans de nombreux cas, le harcèlement physique et numérique se mêlent, ce qui le rend encore plus menaçant.
3. Doxxing
Le doxxing correspond à la divulgation de données personnelles sur Internet, sans accord préalable de la personne concernée. C’est un type de harcèlement en ligne conçu pour porter atteinte au sentiment de sécurité de sa victime. Les informations révélées peuvent être le nom, l’adresse, le numéro de compte bancaire ou de sécurité sociale, etc.
Les hackers réunissent toutes les informations disponibles sur Internet afin de les diffuser dans le but de nuire. Pour se protéger, le plus simple est de ne partager aucune information personnelle sur le Web.
4. Usurpation d’identité
Le vol d’identité en ligne correspond à l’utilisation de vos informations personnelles dans le but d’effectuer des transactions frauduleuses, comme par exemple des crédits à la consommation, un bail locatif, des assurances, etc. Cela peut aussi être la création d’un faux compte sur les réseaux sociaux à votre nom, dans le but d’arnaquer d’autres personnes.
5. Swatting
Ce terme anglo-saxon désigne à l’origine l’intervention du SWAT (équivalent du RAID français) chez un particulier américain suite à un canular téléphonique. Une personne malintentionnée appelle donc la police en prétextant signaler un crime grave. Lancée dans la communauté des joueurs en ligne, le but était de voir pendant le livestream d’un joueur l’intervention musclée de la police, et surtout d’observer la réaction des victimes. Un tel canular en France est passible d’une peine de prison ferme et de milliers d’euros d’amende.
6. Harcèlement sexuel en ligne
Les sites de rencontre, les forums et les réseaux sociaux abritent des prédateurs sexuels. Ces derniers privilégient les applications qui permettent d’envoyer des messages privés. Si vous recevez constamment des demandes de photos intimes ou si quelqu’un vous objectifie en laissant des commentaires sexuels non désirés, stoppez immédiatement les échanges. Ne laissez pas la situation dégénérer et se transformer en cyberharcèlement, voire en arnaque sentimentale.
Dès que vous en ressentez le besoin, confiez-vous à un parent, un ami ou un collègue. Ne minimisez jamais le harcèlement sexuel et ne tentez pas de le normaliser. Il est important de s’exprimer, cela donnera à des millions d’autres personnes la confiance nécessaire pour faire de même. Le mouvement #metoo en est le parfait exemple.
7. Partage non consenti de vidéos ou photos à caractère sexuel
Destiné à harceler sexuellement des personnes en ligne, le partage non consenti de photos peut être traumatisant et dégradant. Il arrive que les auteurs envoient à leurs victimes des photos à caractère sexuel non désirées d’eux-mêmes pour attirer l’attention, ou qu’ils les envoient en prélude à une action plus grave.
Dans certains cas, les cybercriminels mettent en ligne les photos ou les vidéos de leurs victimes sur des sites Web et des forums, avec des informations personnelles en annexe. Ils peuvent faire chanter leurs victimes ou les menacer d’envoyer les photos ou les vidéos à leur employeur ou à leur famille. Dans tous les cas, il s’agit d’un acte délibéré de violence et de domination, qui doit être traité comme un crime grave.
8. Cyberharcèlement scolaire
Les enfants et adolescents ont accès de plus en plus tôt au smartphone, ils sont donc exposés de plus en plus tôt au cyberharcèlement. Selon une étude lancée par la Caisse d’Épargne et l’association e-Enfance, 20% des jeunes interrogés déclarent avoir déjà été confrontés au cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement scolaire est souvent le prolongement d’un harcèlement physique et psychologique que certains élèves subissent dans leur établissement scolaire. Ainsi, le harcèlement suit l’élève jusque chez lui et ce dernier ne connaît plus de répit. Certaines victimes sont désespérées et ont parfois recours à des gestes extrêmes. C’est pourquoi il est important de dire stop au cyberharcèlement.
Si vous êtes témoin ou victime de cyberharcèlement, contactez sans attendre un adulte de confiance, ou le numéro 3018.
Prenez le contrôle de votre expérience sur Internet
et protégez-vous en ligne.
Comment se protéger du cyberharcèlement ?
Heureusement, il existe des moyens efficaces de prévention contre le cyberharcèlement. Voici 7 conseils pour vous protéger en ligne :
- Contrôler les paramètres de confidentialité de tous vos comptes en ligne et applications : évitez de laisser votre profil en mode “public”, car tout le monde a accès à vos informations personnelles. De la même manière, afin d’éviter toute fuite d’informations en ligne, il est préférable de n’accepter que les paramètres dont une application a besoin pour fonctionner. Par exemple, inutile pour une application de jeux d’avoir accès à votre caméra. Ainsi, vous évitez que cette dernière soit piratée dans le but de vous faire du chantage.
- Changer régulièrement vos adresses e-mail et vos mots de passe. En effet, cela vous permettra de limiter les dégâts si vos identifiants sont divulgués sur Internet. Il est notamment essentiel d’utiliser des mots de passe forts et uniques pour chacun de vos comptes et applications. Lorsque c’est possible, optez également pour l’authentification multifacteur.
- Toujours effectuer les mises à jour en temps et en heure. Ainsi, vous évitez de vous mettre en danger inutilement car les mises à jour des logiciels et applications permettent de corriger les failles de sécurité.
- Utiliser un VPN pour éviter que votre adresse IP ne soit identifiée, et donc votre emplacement découvert.
- Partager un minimum d’informations en ligne, idéalement aucune. Notamment les lieux où vous vous trouvez ou que vous aimez fréquenter, car les cybercriminels pourraient utiliser vos habitudes contre vous.
- Ne jamais répondre à des inconnus en ligne. C’est logique, mais pourtant il est important de le répéter : méfiez-vous des inconnus en ligne, surtout s’ils vous demandent des informations personnelles ou de l’argent, même si c’est pour une cause qui vous tient à cœur.
- Ne pas cliquer sur des liens dans des emails qui vous paraissent suspects. Il y a de grandes chances pour que ceux-ci soient des emails de phishing qui contiennent probablement un malware, destiné à vous voler des données personnelles. Il est par ailleurs recommandé d’activer la fonctionnalité Protection Anti-menaces Pro (disponible sur certains abonnements NordVPN) qui bloquera automatiquement le téléchargement de logiciels malveillants et l’accès aux sites web dangereux.
Protéger les enfants
Pour tous les parents qui cherchent à protéger les activités en ligne de leurs enfants, voici quelques recommandations :
- Discuter avec les enfants des risques de cyberharcèlement et autres dangers qu’ils peuvent rencontrer en ligne.
- Apprendre aux enfants à y réfléchir à deux fois avant de publier des photos de soi ou de ses amis en ligne.
- De même, insister sur l’irréversibilité d’Internet : une fois qu’une information est publiée, difficile, voire impossible, de revenir en arrière.
- Bien paramétrer ses comptes sur les réseaux sociaux est essentiel : tout le monde ne doit pas avoir accès à leur profil, uniquement les amis proches.
- Parmi ces amis ne doivent figurer que des personnes connues de votre enfant.
- Ne jamais partager ses mots de passe, même avec son meilleur ami, car un mot de passe doit rester personnel et confidentiel.
Comment lutter contre le cyberharcèlement ?
Si, malgré les mesures de prévention citées plus haut, vous êtes malheureusement confronté à une situation de cyberharcèlement, voici les différentes actions que vous pouvez mener.
- 1.En premier lieu, ne répondez pas aux attaques et/ou menaces des cyber harceleurs.
- 2.Sur les différentes plateformes ou réseaux sociaux, vous pouvez signaler des contenus abusifs. Pour vous protéger, vous pouvez aussi bloquer toute personne menaçante.
- 3.Ensuite, prenez des captures d’écran de tout comportement inapproprié, afin de conserver une preuve.
- 4.Selon les contenus ou le type de harcèlement auquel vous êtes confronté, le gouvernement français vous propose différentes plateformes de signalement : PHAROS, pour les contenus illicites ; en cas de cyberharcèlement à caractère sexiste ou visant votre orientation sexuelle, la plateforme spécialisée est disponible ici.
- 5.Vous pouvez vous rendre en gendarmerie ou police avec vos preuves afin de déposer une plainte pour cyber harcèlement. Les peines encourues dépendent de l’âge de l’auteur et celui de la victime des violences : elles varient d’un an de prison et 7 500€ d’amende à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende.
Que faire en cas de cyberharcèlement en milieu scolaire ? Il est primordial de se confier à un adulte de confiance, que vous soyez victime ou témoin. Vous pouvez aussi contacter le numéro gratuit 3018, ou le 3020. Ensuite, des protocoles d’accompagnement seront mis en place par l’encadrement afin d’effectuer un suivi de la situation.
Les principaux moyens utilisés par les cyber harceleurs
Dans la majorité des cas, les cybercriminels s’appuient sur des techniques d’ ingénierie sociale. Ces stratagèmes reposent sur leressenti et le stress des victimes pour que ces dernières fassent ce que les criminels désirent. On recense aujourd’hui 9 techniques différentes, les plus connues étant le hameçonnage (phishing) ainsi que le catfishing dans les cas de cyber harcèlement.
L’hameçonnage consiste à envoyer un email frauduleux dans le but de récupérer des données personnelles comme le numéro de carte bancaire. L’email peut imiter l’email d’une institution comme les impôts ou votre fournisseur Internet ou de téléphonie, et vous invite à régler une fausse facture. Ainsi, vous cliquez sur le lien, entrez vos données bancaires qui vont être récupérées par le hacker. Ces emails peuvent aussi contenir des logiciels malveillants, appelés aussi malware, et répandre des virus sur votre ordinateur.
Mais il est possible aussi que l’on vous cible dans le but de trouver certaines informations sensibles, afin de vous faire chanter par la suite. Comme le phishing, le catfishing est une arnaque en ligne, qui consiste pour un pirate a se faire passer pour quelqu’un d’autre. Bien souvent, on rencontre ce type de situations dans le domaine amoureux ou malheureusement lorsque des adultes entrent en contact avec des enfants sous de faux prétextes.
Pour éviter ce type de situation, prenez soin de vérifier le profil de la personne qui vous parle. Les signes suivants devraient vous mettre la puce à l’oreille : peu ou pas de photos, peu d’amis, la photo de profil est disponible en ligne et apparaît sur d’autres sites Internet ou encore un refus catégorique lorsque vous proposez un appel vidéo par exemple.
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