Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle (IA) ?

L’intelligence artificielle, souvent abrégée IA (ou AI en anglais), désigne un ensemble de systèmes permettant aux machines de traiter les informations, de penser et d’agir de façon similaire au cerveau humain. La particularité de l’intelligence artificielle est sa capacité à améliorer son fonctionnement de manière autonome en fonction des données qu’elle reçoit.

En raison du vaste champ des possibles ouvert par l’IA, les plus grandes entreprises informatiques, telles que Google, IBM ou encore Apple, travaillent à son déploiement à grande échelle. Un domaine d’études à part entière est apparu en lien avec cette discipline : la science des données, ou data science.

Le principe de base de l’IA consiste à mémoriser des comportements afin de déterminer quelle réaction avoir face à un problème ou une situation. À l’aide de bases de données alimentées en permanence et d’algorithmes sophistiqués, l’intelligence artificielle est capable de stocker et de traiter des quantités d’informations bien plus importantes que celles pouvant être interprétées par le cerveau humain : on parle de Big Data.

Derrière le fonctionnement de l’intelligence artificielle résident les notions de machine learning et de deep learning (ou apprentissage en profondeur), qui impliquent la capacité de la machine à apprendre par elle-même. Néanmoins, si ces méthodes d’apprentissage automatique sont des composantes majeures de l’intelligence artificielle, celle-ci ne se limite pas uniquement à ces technologies.

Le machine learning permet à l’ordinateur de traiter des données existantes afin d’établir des prédictions précises. Le deep learning est quant à lui une technique automatisée de machine learning qui lui permet de repérer des schémas et de classer des informations, lui donnant la capacité de “penser”.

Les données recueillies par le système sont stockées au sein d’un cerveau virtuel ou réseau neuronal, ce qui lui permet de résoudre des problèmes complexes tels que le traitement du langage ou encore la reconnaissance des formes. Voyons maintenant quelles sont les différentes catégories d’intelligence artificielle pouvant être utilisées.

On distingue trois types d’intelligence artificielle, qui se caractérisent principalement par leur niveau de complexité, donc “d’intelligence machine”.

L’intelligence artificielle étroite est classée en tant qu’intelligence artificielle faible, car elle ne fonctionne que pour la réalisation d’un nombre limité de tâches. Elle trouve son application dans la majeure partie des technologies du quotidien. On la retrouve par exemple dans des fonctions telles que la reconnaissance vocale ou encore le filtrage des spams.

L’intelligence artificielle générale est considérée comme une intelligence artificielle forte, car son fonctionnement se rapproche davantage de l’intelligence humaine et est apte à résoudre des problèmes plus complexes.

Pour être identifiée comme une intelligence artificielle forte, une machine doit réussir le test de Turing. Du nom de l’inventeur de l’IA, Alan Turing, ce test vise à évaluer la faculté d’une machine à agir comme un être humain. L’épreuve consiste à placer un candidat humain en conversation à l’aveugle avec une machine et avec un autre être humain. Si le candidat ne peut identifier lequel de ses interlocuteurs est un ordinateur, le test est considéré comme réussi.

Enfin, l’IA désignée comme superintelligence artificielle possède le niveau de raisonnement le plus poussé. Bien qu’elle ne soit pas encore concrètement développée, l’ASI suppose qu’une machine dépasse le niveau d’intelligence de l’humain.

L’intelligence artificielle possède un nombre croissant de domaines d’application. Depuis Deep Blue, l’intelligence artificielle développée par IBM qui a battu le champion du monde d’échecs en 1997, les technologies liées à l’IA ont gagné en sophistication et les possibilités se sont démultipliées. Voici quelques exemples parmi les nombreux cas d’utilisation de l’IA.

• Les services d’assistance à la clientèle peuvent utiliser des chatbots basés sur l’IA pour identifier rapidement les demandes des clients et y répondre efficacement sans intervention humaine, via le traitement du langage naturel (NLP).
• L’intelligence artificielle peut également servir à adapter les tarifs d’un produit ou d’un service d’après les habitudes de navigation d’un internaute, voire prédire ses habitudes d’achat. C’est le cas d’Amazon et de son IA transactionnelle.
• Certaines plateformes de streaming, à l’exemple de Netflix ou Spotify, emploient des algorithmes utilisant l’IA afin de recommander automatiquement des contenus aux utilisateurs en fonction de leurs préférences de visionnage ou d’écoute.
• Les technologies de reconnaissance faciale permettent d’optimiser l’authentification biométrique sur les smartphones, ou encore les systèmes de sécurité dans les lieux publics tels que les aéroports.
• De plus en plus d’appareils connectés en réseau, à l’exemple des assistants vocaux, des appareils électroménagers ou encore de certains équipements médicaux, génèrent et partagent des données dans le cadre de l’Internet des objets (IoT).
• L’intelligence artificielle permet de créer des deepfakes bluffants de réalisme, ce qui représente une avancée considérable dans le domaine des effets spéciaux, mais peut aussi participer à un dangereux phénomène de désinformation.
• Le modèle de langage ChatGPT, développé par la société OpenAI, voit son fonctionnement toujours plus perfectionné en matière de traitement du langage naturel, notamment pour la génération de texte.

L’utilisation de l’intelligence artificielle constitue un avantage concurrentiel non négligeable pour les entreprises. En effet, l’IA est employée dans de nombreux secteurs pour renforcer la productivité ou encore soutenir la prise de décisions complexes. Elle aide notamment à :

• Automatiser un grand nombre de tâches répétitives et de processus métier ;
• Réduire considérablement le nombre d’erreurs humaines ;
• Optimiser l’utilisation des ressources ;
• Traiter des données en temps réel pour effectuer des prises de décisions rapides ;
• Améliorer la connaissance client afin d’optimiser le niveau de service, tout en étant disponible 24h/24 pour les clients.

D’après la revue Harvard Business Review, les sociétés utilisent notamment l’IA pour parer aux intrusions de sécurité (44%), résoudre des problèmes technologiques (41%) ou encore optimiser la gestion de la production (34%). Par ailleurs, 83% des entreprises sondées par le magazine Forbes considèrent l’IA comme une priorité stratégique.

La capacité de l’IA à analyser un grand nombre de données pour identifier des tendances et établir des prévisions représente donc un atout majeur pour les entreprises, et son champ d’application ne fait que s’élargir.

Plutôt que de supplanter les opérations humaines et de supprimer des emplois, comme le craignaient de nombreux acteurs il y a encore quelques années, l’intelligence artificielle vise à soutenir l’activité humaine en automatisant des processus, laissant le soin aux humains d’effectuer des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Une mise en œuvre réussie de l’IA repose donc avant tout sur une collaboration efficace entre l’Homme et la machine. Si elle est déployée correctement, en vue de répondre à des objectifs stratégiques concrets, l’intelligence artificielle représente un pilier essentiel à l’avenir des entreprises.

L’intelligence artificielle est également amenée à prendre une place toujours plus importante dans la vie quotidienne, notamment avec l’émergence des maisons intelligentes. Naturellement, qu’il touche les entreprises ou les particuliers, le développement de l’IA implique des questions éthiques et des précautions indispensables en matière de cybersécurité.

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