Qu’est-ce que l’IPv4 ?
Créé dans les années 80 et acronyme d’Internet Protocol version 4, l’IPv4 fut le premier protocole utilisé par les internautes en introduisant des adresses numériques 32 bits. Chaque longueur du préfixe IPv4 évoquait alors la possibilité de générer près de 4,3 millions d’adresses IP distinctes. La démocratisation d’Internet dès les années 90 a démontré les limites de ce protocole, notamment lorsque certaines sociétés se voyaient attribuer à elles seules plusieurs milliards d’adresse IP.
Malgré les différentes avancées technologiques, et plus particulièrement la création du protocole IPv6, une large majorité d’internautes utilise encore de nos jours une adresse utilisant le protocole IPv4.
Qu’est-ce que l’IPv6 ?
L’IPv6 peut être considéré comme une évolution de l’IPv4. L’objectif principal de ce protocole : générer un nombre plus important d’adresses IP grâce à un modèle 128 bits, soit un total d’environ 3,4 × 10 ^ 38 d’adresses uniques. Vous pourriez alors vous poser une question pertinente : pourquoi ce protocole n’a pas tout simplement remplacé l’IPv4 depuis ces dernières années ?
Quand la compatibilité devient un véritable problème
Tout d’abord, l’IPv6 n’offre aucune compatibilité avec son modèle précédent. En d’autres mots, si un site Web fonctionne sur IPv4 mais que votre appareil et votre FAI utilisent le protocole le plus récent, vous ne pourrez pas y accéder. Néanmoins, si ce domaine propose une compatibilité avec l’IPv4 et l’IPv6, vous ne rencontrerez aucun problème lors de vos navigations.
Depuis ces dernières années, la majorité des routeurs/box Internet et les équipements connectés prennent en charge l’IPv6. Toutefois, afin de garantir une transition mondiale transparente, chaque appareil, système d’exploitation et FAI doit procéder à des mises à jour de leurs systèmes. Évidemment, ceux-ci devront proposer simultanément les deux protocoles pendant un certain temps afin d’éviter des interruptions de service… Un procédé aussi complexe que coûteux.
Le manque d’arguments pour les
« internautes lambdas »
Les parviennent rencontrent des difficultés lorsqu’il est question de justifier un investissement dans les nouvelles technologies si leurs clients ne « gagnent » pas directement des avantages notables. La création de nombreuses adresses IP est effectivement un objectif important sur le long terme. Néanmoins, ce processus restera anecdotique pour les internautes lambdas tant qu’ils ne seront pas véritablement à court d’adresses.
IPv4 vs IPv6 : les principales différences
IPv4 vs IPv6, une confrontation particulièrement intéressante où plusieurs différences favoriseront la version la plus récente de ces protocoles.
1. Une amélioration concernant la cybersécurité
Une différence entre l’IPv4 et l’IPv6 fait référence à la cybersécurité. En effet, malgré des fonctionnalités moins redoutables que celles d’un VPN, l’IPv6 optimise votre confidentialité tout en préservant l’authentification et l’intégrité de vos données.
L’IPv4, quant à lui, intègre le protocole ICMP (Internet Control Message Protocol). Celui-ci présente des failles non-négligeables où la diffusion d’un virus, malware ou d’autres données malveillantes est possible.
2. L’absence de limitations géographiques
Créé aux Etats-Unis, le protocole IPv4 regroupe environ 50 % d’adresses exclusivement réservées au pays de l’oncle Sam. L’IPv6 n’est pas concerné par cette condition ; aucune limitation géographique n’est donc appliquée.
3. Un routage plus efficace
Brièvement, l’IPv4 utilise des longueurs variables lorsque l’IPv6 propose des en-têtes cohérents. Le traitement des routeurs ou box Internet est donc facilité. Le résultat ? Les internautes profitent d’une meilleure expérience et qualité de service.
4. Connectivité de bout-en-bout
Le NAT (Network Address Translation) est un processus permettant de résoudre la principale problématique de l’IPv4 : le manque d’adresses IP. N’étant pas concerné par cet inconvénient, l’IPv6 permet aux internautes de se connecter directement à chaque URL sans utiliser de NAT, donc de bout en bout.
5. Auto-configuration
L’IPv4 attribue votre adresse IP depuis un serveur. Or, le protocole IPv6 offre une auto-configuration via l’adresse Mac de votre équipement. En pratique, cette caractéristique simplifie la communication entre vos différents appareils, tels que votre ordinateur, tablette ou smartphone.
Retrouvez ci-dessous un tableau comparatif détaillant les principales différences entre les deux protocoles.
IPv4 | IPv6 |
---|---|
Longueur d’adresse de 32 bits | Longueur d’adresse de 128 bits |
Fournit 4,3 milliards d’adresses IP | Fournit 340 trillions de trillions de trillions d’adresses IP |
La sécurité du protocole dépend des applications individuelles | Le protocole intègre la sécurité IPSEC |
Les adresses sont représentées en décimales | Les adresses sont représentées en décimales |
La fragmentation est effectuée par l’expéditeur et les routeurs de transfert | La fragmentation est effectuée uniquement par l’expéditeur |
L’identification du flux de paquet n’est pas disponible | L’identification du flux de paquet est disponible |
Le champ de somme de contrôle est disponible | Le champ de somme de contrôle n’est pas disponible |
En-tête de 20 à 60 octets | En-tête de 40 octets |
IPv6 et VPN
Vous l’aurez compris, IPv4 et IPv6 possèdent des différences majeures, et celles-ci favorisent le protocole le plus récent (outre ses problèmes de compatibilité). Mais qu’en est-il des VPN ?
Afin d’éviter d’éventuels problèmes de compatibilité, la majorité des applications VPN appliquent un protocole IPv4. Cela signifie que ce réseau privé virtuel redirigera votre trafic vers un serveur DNS IPv6 externe si vous souhaitez accéder à domaine fonctionnant depuis le protocole IPv6. Malheureusement, ce schéma n’est pas idéal. En effet, votre trafic quitterait son tunnel VPN sécurisé et perdrait inévitablement les avantages liés au chiffrement.
Les néophytes pourront penser que cette information peut être négligée. Néanmoins, la sortie de votre tunnel VPN vous rendrait vulnérable à d’éventuelles fuites DNS. Ainsi, vous pourriez exposer votre adresse IP d’origine (ainsi que votre emplacement virtuel) ou perturber considérablement le domaine que vous visitez. En d’autres mots, votre FAI pourrait de nouveau surveiller vos activités en ligne. Bref, votre VPN n’aura que peu d’utilités dans un tel contexte. Malheureusement, de telles fuites sont difficiles à détecter sans utiliser un test de fuite DNS.
Pour éviter ce scénario, NordVPN vous offre une protection contre les fuites DNS. Parmi nos solutions, l’une d’entre-elles consiste à désactiver majoritairement le trafic généré en IPv6. NordVPN prévoit néanmoins de prendre en charge IPv6 à l’avenir.
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