Le vrai coût des VPN gratuits : 36% des utilisateurs français toujours prêts à prendre le risque

Quels sont les usages des VPN en France en 2023 ?

Les utilisateurs de VPN français sont principalement des hommes (63%). Cette proportion est la deuxième plus élevée parmi tous les pays étudiés, derrière le Japon (74%). Ils ont généralement entre 25 et 54 ans, une moyenne légèrement plus âgée que nos voisins. On compte également une majorité d’employés (58%) parmi les utilisateurs.

Les utilisateurs français sont moins sensibilisés que la moyenne à l’usage des VPN. Néanmoins, cette conscience de l’importance de se protéger en ligne a augmenté depuis 2020 (59% contre 48%).

La connaissance et l’utilisation des VPN sont également inférieures à la moyenne en France. Tandis que 59% des Français savent ce qu’est un VPN, 24% des répondants déclarent en utiliser un. Par ailleurs, l’usage des réseaux privés virtuels n’a pas augmenté de manière significative en un an (24% en 2023 contre 23% en 2022), mais on observe une progression encourageante depuis 2020, où l’on ne comptait que 17% d’utilisateurs.

En comparaison, sur les 20 pays interrogés, le niveau moyen de sensibilisation aux VPN était de 64%. Le pays comptant le plus grand nombre d’utilisateurs de VPN est Hong-Kong (51%), suivi de Singapour (43%) et de la Malaisie (43%). Ces pays, ainsi que les États-Unis, sont également les plus grands utilisateurs de VPN gratuits.

Les services gratuits toujours trop souvent privilégiés

L’usage de VPN gratuits en France se situe dans la moyenne des pays interrogés. Selon l’étude menée par NordVPN, 36% des utilisateurs de VPN français optent toujours pour une alternative gratuite, malgré les risques pour leur confidentialité et leur sécurité en ligne. Toutefois, ce chiffre diminue tous les ans de manière significative : on comptait 41% d’utilisateurs gratuits en 2022.

Il est à noter que les Millennials sont les plus enclins à utiliser des services gratuits : 35% des utilisateurs de VPN de cette génération choisissent des VPN gratuits en ignorant les risques pour leur sécurité et leur confidentialité en ligne.

En matière de confidentialité, les jeunes générations aussi mauvaises élèves que les baby-boomers

D’autre part, les raisons incitant les Français à utiliser un VPN évoluent. L’étude démontre que le nombre de personnes utilisant un VPN pour protéger la confidentialité de leurs données a diminué en France depuis 2022 (40% contre 44%). En revanche, elles sont plus sensibilisées à l’importance d’utiliser un VPN pour assurer la sécurité de leurs appareils et de leurs comptes en ligne (34% contre 28% en 2022).

D’après la même étude, on constate que les plus anciennes générations ont les pires habitudes en matière de VPN, l’utilisation de services gratuits étant particulièrement élevée au sein de cette tranche d’âge. Néanmoins, l’usage des VPN augmente d’année en année chez les baby-boomers, et la sécurité des appareils et des comptes en ligne figure parmi leurs principales motivations pour les utiliser.

Les chiffres démontrent malheureusement que les jeunes générations sont moins sensibilisées à la cybersécurité et à la confidentialité de leurs données que leurs aînés. Le nombre d’utilisateurs de la génération Z pour qui la protection de la vie privée est la principale motivation pour utiliser un VPN est inférieur à celui de leurs parents et de leurs grands-parents.

“La sensibilisation à la protection de la vie privée et à la sécurité numérique vient avec la maturité. Les Français âgés de 25 à 44 ans sont ceux qui se soucient le plus de leur sécurité numérique et qui ont les meilleures habitudes d’utilisation du VPN. Malheureusement, les jeunes qui sont considérés comme les plus actifs numériquement sont aussi parmi les plus exposés aux cybermenaces. En fait, leurs compétences en matière de protection de la vie privée sont similaires à celles des baby-boomers”, déclare Marijus Briedis.

En Belgique, une utilisation des VPN encore faible

Lorsque l’on s’intéresse aux pays voisins, le nombre d’utilisateurs de VPN en Belgique est largement inférieur à la moyenne, avec seulement 21% d’utilisateurs. Parmi eux, 35% sont prêts à échanger leurs données contre un service gratuit.

D’après l’étude, la première raison pour utiliser un VPN chez les utilisateurs belges est l’accès à du contenu qui n’est pas disponible sans VPN (36%). Les motivations liées à la sécurité et à la confidentialité sont moins privilégiées, avec 32% de répondants pour chacune d’entre elles.

Quels sont les risques liés aux VPN gratuits ?

Si l’utilisation d’un VPN gratuit peut être tentante au premier abord, les services gratuits présentent de nombreux risques pour la confidentialité des internautes. En effet, pour financer leurs infrastructures, il n’est pas rare que les VPN gratuits collectent et revendent les données de leurs utilisateurs à des tiers. D’autre part, ils disposent d’une sécurité médiocre et d’un réseau limité de serveurs, proposant un service de faible qualité. Les VPN premium par abonnement garantissent la fiabilité de leur service et la stabilité de leur connexion, et utilisent les derniers standards de chiffrement pour une sécurité robuste.

“Un VPN gratuit est souvent une illusion en matière de protection de la vie privée. L’exploitation d’un vaste réseau de serveurs nécessite des centaines, voire des milliers d’employés et une somme d’argent considérable,” explique Marijus Briedis, directeur technique chez NordVPN. “Comme toute autre entreprise, les fournisseurs de VPN doivent rentabiliser leur activité pour continuer à fonctionner. Les VPN gratuits gagnent de l’argent en partie en vendant vos données personnelles à des courtiers. Les annonceurs achètent ensuite ces données pour en savoir plus sur les habitudes d’achat des utilisateurs et rendre leurs campagnes plus efficaces. La plupart du temps, un VPN gratuit n’a donc rien à voir avec la protection de la vie privée et offre généralement une sécurité médiocre”.

Méthodologie

L’enquête a été commandée par NordVPN et réalisée par une agence externe entre janvier 2023 et octobre 2023. Au total, 54 625 personnes ont été interrogées dans 20 pays concernant leur connaissance et leur utilisation des VPN. Des quotas ont été placés sur l’âge, le sexe et le lieu de résidence afin d’obtenir un échantillon représentatif au niveau national parmi les internautes.

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